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Portrait du Capitaine Joe
Capitaine Joe, grand-père de Vincent Noël
Capitaine Joe et sa femme Maria
Capitaine Joe et sa femme Maria

— Notre capitaine —

Le XIXe siècle venait de s’achever et le capitaine Noël commandait une goélette qui effectuait le transport de marchandises et de passagers sur le fleuve St-Laurent. Il navigua entre Rivière-Du-Loup et Trois-Rivières et ce jusqu’à l’inauguration du pont de l’île en 1935.

C’est en 1994 que le nom de « La Ferme Du Capitaine Noël » est légalement constitué. Michel et son fils Vincent Noël s’inspirent de leur père et aieul Joseph Bellarmin Noël pour la nommer ainsi. Légende et périples existent concernant ce marin-cultivateur-accordéonniste et guide de pêche au bar rayé.

Le temps des goélettes est révolu, mais, depuis 1883, de père en fils, on y travaille la terre à St-Jean-de-l’ile-d’Orléans. La pomme de terre y a été exploitée jusqu’en 2018 pour peu à peu laisser la place aux plantations fruitières instaurées par Vincent.

– Agriculteur en plus –

Ferme année 1970

Lorsque Joe naviguait, sa femme Maria et ses quinze enfants veillaient au bon fonctionnement de la ferme. Jeunes adultes, les garçons suivirent la route de la mer comme leur père Joseph, pour devenir matelots, pilotes ou capitaine. Seul le dernier des enfants, Michèl, reprit la ferme à la fin des années quarante jusqu’en 1997.

Encore aujourd’hui, il existe un descendant aux pieds marins, Normand Noël. Il détient un brevet de capitaine pour navettes fluviales. Il est propriétaire de « Croisières Navark », à Longueil. Normand est le petit fils direct du capitaine Joe et cousin de Vincent, actuel propriétaire de la ferme vinaigrerie et distillerie Du Capitaine avec son épouse France Gagnon.

La C.G.B. goellette du St-Laurent fut contruite en 1909 aux Escoumins pour Charles J. Bélanger comme goellette à voile. Elle passa entre plusieurs mains pour être finalement acquise le 21 novembre 1929 par le Capitaine Joseph Noël de St-Jean-de-l’Ile-d’Orléans. On retrouve dans les archives le nom Capt. Roger Noël aussi de Saint-Jean, (fils du Capitaine Joe) comme propriétaire en 1937. Son dossier d’immatriculation fût fermé en 1950.

La C.J.B.
Le Vapeur Saint-Laurent

— La relève des années 1990 – Vincent Noël —

Le fils aîné de Michel commence dès son plus jeune âge à travailler la terre.
Déjà à 18 ans, on lui laisse prendre des décisions influançant dorénavant l’orientation de l’entreprise familiale.

C’est en 1993 que Vincent Noël, maraîcher de père en fils depuis des générations, initie la culture du cassis à St-Jean-de-l’île-d’Orléans. Il récupère des sols inactifs et développe, un grande production de cassis, petit fruit également appelé gadelle noire. Il devint en 1994, rapidement, le plus grand producteur de cassis de l’est du Canada avec une production qui s’étendait, sur plus de 8 hectares. Il approvisionne alors les entreprises transformant cette baie en produits alcoolisés, entre autres. C’est à partir de ses fruits que « la Maison des Futailles » fabriquera « l’Orléane », crème de cassis de l’île d’Orléans, appartenant à la gamme des produits du terroir de la SAQ (Société des Alcools du Québec).

– la transformation du cassis –

Par la suite, en 2001, « La Ferme Du Capitaine Noël » ajoute à ses activités la transformation de petits fruits. Elle offre alors une gamme de produits artisanaux commercialisée sous l’appellation « Les Saveurs de l’Isle d’Orléans ». M. Noël a vendu cette dernière en avril 2005. Elle ne suffisait plus à rencontrer son objectif premier, celui de transformer essentiellement son cassis sous de multiples facettes afin d’aborder de nouveaux marchés.

En 2006, Vincent emprunte le virage de la culture biologique avec la venue de son épouse, naturopathe de formation, qui se joint à l’entreprise. La santé fait partie de ses priorités. Il tient à donner une plus value à son cassis sachant que cette baie renferme des propriétés nutritives extraordinaires.

Ce sont ces mêmes cultures i.e. gadelle blanche, gadelle rouge et gadelle noir ( cassis ) qui ont été transformées jadis à « La Vinaigrerie Cassi’Isle d’Orléans » afin de créer les trois premiers vinaigres biologiques de la vinaigrerie. Elle changea de nom, 10 ans plus tard, pour « Du Capitaine Ferme-Vinaigrerie … et enfin, Distillerie ».

Aujourd’hui sachez que d’autres petits fruits sont produits et transformés à la ferme. Du Capitaine est devenu un complexe agricole qui compte une ferme sur laquelle se fait les cultures et les préparations à base de cassis, de gadelle rouge, de cerise, de poire, de rhubarbe ainsi que de lavande, de menthe, de mélilot, d’épinette. Depuis 17 ans, toutes ses cultures fruitières sont certifiées biologiques.

Une vinaigrerie traditionnelle, où sont élaborés tous les vinaigres ; ainsi qu’un caveau, où sont vieillis les vinaigres en fûts de bois.

– Parlons Vinaigres –

C’est à cette même période qu’il acquiert ses connaissances en temps qu’artisan vinaigrier tant au Québec, qu’en Ontario avec des chercheurs de l’université de Guelph, qu’avec des artisans et autres maîtres vinaigriers en Italie, en France et en Autriche. Vincent a multiplié les essais, les analyses et les recherches pour arriver à créer un produit phare : un vinaigre de cassis naturel et traditionnel de grande qualité. Depuis, l’aventure perdure et crée l’histoire d’un artisan vinaigrerier innovateur!

Précisons qu’à l’adolescence, avec des oncles marins bien fêtards, le monde des spiritueux gravite autour de lui. Il collectionne des bouteilles rapportées de voyages outre mer, par la famille. Dès lors, le jeune adulte se fascine, à savoir comment s’est fait la fermentation nécessaire à la fabrication d’alcool, et peu à peu le processus de vieillissement. Il rêve qu’un jour peut-être, il puisse en développer avec la pomme terre et son fruit principal, le cassis.

L’entreprise conjugue à la fois culture biologique, approvisionnement local et méthode de transformation artisanale qui respecte la tradition ancestrale.